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HAUTS-DE-SEINE
Île Seguin : enquête publique pour l’aménagement de la partie centrale
À Boulogne, l’aménagement de l’Île Seguin se poursuit. Alors que la Seine musicale est ouverte depuis 2017, que des travaux sont en cours sur la pointe en amont de l’île (pour y bâtir un hôtel, la fondation d’art contemporain de François Pinault et un cinéma), la partie centrale se profile, non sans remous.
La partie centrale de l’île, encore non reconstruite, doit accueillir deux ensembles immobiliers, qui abriteront des bureaux et des commerces. Une enquête publique a été ouverte, obligatoire avant la délivrance des permis de construire. Les documents du dossier sont consultables sur le site internet de la ville, où le public peut également prendre rendez-vous avec le commissaire enquêteur pour faire part de ses observations.
Mais les dates de cette enquête font réagir les associations de défense de l’environnement : l’enquête se tient en effet du 15 juillet au 18 août, en pleine période de congés d’été. Agnès Bauche, présidente d’Action Environnement Boulogne-Billancourt a ainsi déclaré au Parisien : « Si on veut être sûr que personne ne réponde à une enquête publique, on choisit maintenant ou entre le 24 décembre et le 1er janvier ». Également cité par Le Parisien, Jean-Louis Tourlière, président de Boulogne environnement indique qu’il souhaite demander au commissaire-enquêteur de prolonger l’enquête « au moins jusqu’aux deux premières semaines de septembre ». La consultation, qui aurait dû se tenir en avril, a été repoussée à cause du confinement et la volonté de relancer les chantiers le plus rapidement possible a prévalu.
La ville de Boulogne espère délivrer le permis de construire à la fin de l’année, sous réserve de recours, ce qui permettrait de débuter les travaux en 2021.
ESSONNE
Le 7e art à la fête
Le 15 juillet 2020, la Fédération Nationale des Cinémas Français a lancé une campagne « #TousAuCinéma » pour inciter les spectateurs à revenir au cinéma. En Essonne, depuis le 22 juin, les dix-sept salles d’art et d’essai du réseau Cineessonne accueillent de nouveau le public et proposent les films sortis avant le confinement ainsi que de nouvelles œuvres.
« Pendant deux mois, les Essonniens ont été confinés. Le cinéma reste donc un lieu de convivialité agréable à retrouver, il a quelque chose de magique », a déclaré François Durovray, président du Département de l’Essonne, dont les propos ont été repris par le magazine en ligne essonne.fr. Les actions de Cinessonne sont en effet développées en partenariat avec le Conseil départemental.
En plus de la projection de films, de nombreux cinémas du réseau proposent des ateliers pendant l’été afin de sensibiliser de façon pédagogique et ludique aux techniques du cinéma. Par exemple à Massy, un atelier « pixilation », accessible dès 5 ans, aura lieu les 5 et 7 août. Il s’agit d’une variante de stop motion (prises de photos animées) avec uniquement des humains. Pour y participer, il suffit de réserver en écrivant à info@cinemassy.com.
PARIS
À Barbès, Tati baisse le rideau
C’est la fin d’une institution parisienne. L’immense magasin Tati, posté à l’angle du boulevard Barbès et Rochechouart depuis 1948, va fermer ses portes à la fin de l’année. Thierry Boukhari, directeur général délégué de l’enseigne, explique cette décision dans un communiqué mardi 7 juillet : « Tati n’a pas vu le retour de ses clients vers son centre historique de Barbès. Le magasin a été doublement touché par les grèves de décembre 2019 et la crise sanitaire. Il a accusé une baisse de 60 % de ses ventes entre le 1er octobre 2019 et le 31 mai 2020 par rapport à la même période l’année précédente », regrette-t-il. Un coup dur pour les 34 salariés licenciés mais aussi pour tous les aficionados de l’enseigne au logo en vichy rose promettant « les plus bas prix ».
Les remous financiers ne datent pas d’hier pour le magasin. Fondée en 1948 par Jules Ouaki, la marque tape-à-l’œil avait été rachetée par Éram en 2004 avant d’être mise en vente en 2017 puis placée en redressement judiciaire. En 2019, le président du groupe GPG, son propriétaire actuel, avait annoncé que le site historique du XVIIIe arrondissement de Paris resterait le seul Tati en France, les autres magasins devant être transformés en Gifi. Mais malgré la crise, Tati fait de la résistance : les magasins Tati Mariage et Tati Déstockage sont maintenus et resteront la trace de plus de 70 ans d’histoire.
SEINE-SAINT-DENIS
Le département se dote d'un Plan de rebond solidaire et écologique
Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, tire la sonnette d’alarme : « Alors que la crise sanitaire a creusé les inégalités et que la Seine-Saint-Denis a payé un lourd tribut en figurant parmi les trois départements les plus touchés par la mortalité liée au Covid-19, il est absolument prioritaire de lutter contre la crise sociale qui s’amorce. »
Pour y faire face, le département s’est ainsi doté d’un plan de rebond solidaire et écologique, voté par l’assemblée départementale le 8 juillet 2020.
Doté de 55 millions d'euros, ce dispositif a pour objectif « d'accompagner dans les mois à venir les acteurs du territoire et les habitants les plus fragiles en relançant des secteurs porteurs de fortes dynamiques » pour le territoire : solidarités, culture, sport, économie sociale et solidaire, transition économique et numérique, éducation.
Trois fonds d’aide ont été créés et un mécénat de compétence avec un plan inédit sur le volontariat des agents du Département est également mis en place, « pour soutenir la vie associative et citoyenne ». Au total, 7000 agents du Département devraient être mobilisés, soit près de 15 millions d’euros d’aide en nature.
YVELINES
Des vacances à la Maison des insectes
Pour sa réouverture, la Maison des insectes, au Parc du Peuple de l’Herbe de Carrières-sous-Poissy, accueillera gratuitement le public tout l’été. Ainsi, depuis le 4 juillet et jusqu’au 29 août 2020, locaux et touristes sont invités à découvrir les petites bêtes à six pattes autrement, notamment à travers l’exposition permanente consacrée au vivant, animée par l’Opie (office pour les insectes et leur environnement).
Le Parc du Peuple de l’Herbe, c’est aussi un espace de rencontres et de diffusion, qu’il s’agisse d’art ou de découvertes culturelles de l’espace (histoire, architecture, urbanisme, paysage, Seine…) ou d’ateliers divers (tous publics).
Il s’agit d’un projet réalisé en 2017 dans le cadre de l’opération d’intérêt national Seine Aval qui consiste, entre autres, selon le magazine en ligne yvelines-infos.fr, à améliorer l’environnement de vie des habitants. À l’époque, le Conseil départemental avait investi 17 millions d’euros dans ces 113 hectares dédiés à la biodiversité et aux insectes.
« Sachez qu’ici avant c’était un dépotoir (…). Ça va devenir un parc qui sera naturel, mais aussi pédagogique, qui est une reconversion de friches où toutes les cochonneries de la région parisienne étaient venues s’accumuler » avait déclaré Pierre Bédier lors de l’inauguration de la Maison des insectes le 24 juin 2017.
Renseignements : entrée libre de 14h à 18h (sauf lundis, dimanches et jours fériés) pour les visiteurs individuels et réservation obligatoire pour les groupes en raison des contraintes sanitaires. Contact : animation@insectes.org – Tél : 01 82 87 00 50.
VAL-DE-MARNE
Le département expérimente l’amende plutôt que la garde à vue pour les fumeurs de cannabis
La procédure était déjà testée dans les circonscriptions de Créteil et Boissy-Saint-Léger depuis un mois mais, depuis le 16 juillet, l’expérimentation s’étend à tout le Val-de-Marne. Dans le cadre d’une loi votée en novembre 2018, désormais, une interpellation pour usage de cannabis peut faire l’objet d’une simple amende de 200 euros plutôt qu’une garde à vue. Certaines conditions doivent cependant être réunies : le contrevenant doit être majeur, il ne pas avoir plus de trois antécédents judiciaires liés à l’usage de stupéfiant et ne pas avoir plus de 30 grammes de produit sur lui.
Avec ces critères assez restrictifs, le nombre d’amendes reste faible. Un mois après sa mise en place à Créteil et Boissy-Saint-Léger, Le Parisien rapporte qu’un peu moins d'une quinzaine de consommateurs sont passés à la caisse. Peu importe. « Cela va faire gagner du temps à tout le monde », souligne le parquet de Créteil au Parisien car cette mesure vise notamment à désengorger les tribunaux. À la rentrée de septembre, le bilan sera fait et, à ce moment-là, le dispositif pourrait être étendu à tout le territoire national.
VAL-D’OISE
34 villes contestent le résultat des municipales
On pensait les élections municipales derrière nous mais dans 34 communes du Val-d’Oise on refait encore le match… devant la justice. Trente-quatre candidats malheureux ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour dénoncer des irrégularités dans le scrutin et demandent l’annulation des élections. Soit trois fois plus de recours qu’en 2014 où le scrutin n’avait été contesté que dans 12 villes.
Les motifs pour se présenter devant la justice sont récurrents : faible écart de voix, procurations douteuses, signatures d’émargement anormales, utilisation des moyens de la commune au profit du maire sortant, diffamation, publications sponsorisées sur Facebook mais aussi taux d’abstention trop élevé. En réalité, ces démarches ont peu de chances d’aboutir. En 2014 sur les 12 recours, un seul est passé. Le maire avait été élu avec deux voix d’écart, le tribunal avait donc décidé de rejouer les élections, qui avaient confirmé le vainqueur. À Montigny-les-Cormeilles, Modeste Marques (DVD), battu par Jean-Noël Carpentier (Mouvement des progressistes) en est conscient : « On joue le tout pour le tout », reconnaît-il au Parisien. Le tribunal administratif dispose de trois mois pour se prononcer sur ces recours en annulation.
Liste des communes concernées : Aincourt, Argenteuil, Arnouville, Beaumont-sur-Oise, Bezons, Bouffémont, Brignancourt, Champagne-sur-Oise, Deuil-la-Barre, Écouen, Enghien-les-Bains, Fontenay-en-Parisis, Garges-lès-Gonesse, Gonesse, Goussainville, Luzarches, Magny-en-Vexin, Montigny-lès-Cormeilles, Puiseux, Roissy-en-France, Saint-Brice-sous-Forêt, Saint-Gervais, Saint-Martin du Tertre, Saint-Prix, Saint-Witz, Saint-Ouen-l'Aumône, Sannois, Santeuil, Sarcelles, Soisy-sous-Montmorençy, Survilliers, Taverny, Vauréal, Villiers-le-Bel.
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