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SEINE-SAINT-DENIS  

Loto du patrimoine : le studio Pathé-Albatros sauvé

Le studio de cinéma Pathé-Albatros, situé à Montreuil, fait partie des 100 monuments en péril qui vont être aidés financièrement. La liste a été annoncée ce lundi 30 août. Il s’inscrit dans le cadre de la mission patrimoine confié à Stéphane Bern dont le rôle est de contribuer à la sauvegarde du patrimoine français « dans toute sa diversité ». Le loto du patrimoine est déployé par la Fondation du patrimoine, soutenue par le ministère de la Culture et par la Française des jeux, depuis 2018. 

Le studio Pathé-Albatros fait partie de cette liste, ce lieu  étant « un véritable témoin et vestige de l’histoire du cinéma qu’il faut préserver », comme on peut le lire sur la fiche de présentation du bâtiment sur le site de la Fondation du patrimoine. Le bâtiment est mal en point, la structure ayant été endommagée par un incendie en 2008  : le vitrage de la verrière est en très mauvais état, les vitres se cassent régulièrement et des fuites provoquent des inondations au sein du bâtiment.

Les travaux de restauration devraient commencer en juin 2022 et se finir en 2024. Le projet souhaite maintenir la halle comme lieu de culture : « l’idée étant de redonner à ce lieu « sa flamme créatrice artistique originelle » ». On devrait y trouver des espaces de répétitions et de représentations, mais aussi des logements pour accueillir les artistes en résidence. Le but est d’en faire un espace de convivialités où les artistes peuvent se retrouver. « C’est une véritable ruche créative qui favorise des pratiques artistiques pluridisciplinaires au sein d’un territoire multiculturel. » Le coup de réhabilitation est élevé, 2 millions d’euros sont nécessaires seulement pour la verrière qui mesure 22m sur 12. « C’est une excellente nouvelle, il faut que ce lieu vive et survive. » s’est réjouie Lily Chemla, propriétaire du studio Pathé-Albatros, au Parisien.

Ce studio a été construit en 1904, à l’initiative de Charles Pathé à partir de reste d’un bâtiment de l’exposition universelle de 1900. Il est le dernier des « théâtres de prises de vues » à subsister. Ce bâtiment a été utilisé pendant 20 ans pour tourner des scènes d’actualités studio. Puis, en 1929, il a été en partie détruit pour être remplacé par une usine d’alliage d’étain. Il sert aujourd’hui à des répétitions ou des représentations théâtrales