Journal Spécial des Sociétés n° 62 - Conseil des ventes volontaires


lundi 8 août 20162 min
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Les ventes aux enchères ne connaissent pas la crise. En France, dans un contexte de très faible croissance, « elles ont fait mieux que résister », indique la présidente Catherine Chadelat. Les chiffres du rapport d’activité 2015 du Conseil des Ventes Volontaires (CVV), rendu le 23 juin 2016, sont éloquents : avec +10,5 % en un an, à 2,7 milliards d’euros, le produit des ventes atteint un niveau inédit.

 

Selon la présidente, « ce nouveau record (…) s’explique par l’usage croissant d’Internet ». Le montant total des adjudications enregistrées sur Internet atteindrait « 828 millions d’euros en 2015 » et représenterait « 30 % du montant total des adjudications ». Mais, en y regardant de plus près, la réalité se présente différemment. Deux systèmes de ventes en ligne cohabitent en France : les ventes « online » totalement dématérialisées et les « live auctions » adossées à des ventes physiques. Or, les ventes totalement dématérialisées ont atteint seulement 14 millions d’euros en 2015 dans le secteur « art et objet de collection » sur un total de 1,6 milliard d’euros. Soit 0,9 %, autant qu’en 2014. Cette stabilité contraste très fortement avec certains pays où la vente « online » explose. L’Allemagne connaît par exemple une progression de +154 % à 80 millions d’euros. Dans le reste du monde, la croissance des plateformes d’enchères et des sites de ventes opérant exclusivement en ligne est aussi à trois chiffres. Pour le CVV, cette singularité française pose la question de « la stratégie des opérateurs de ventes en France ». « L’impossibilité d’inspecter l’œuvre, les questions sur l’authenticité de l’œuvre, la confiance envers le vendeur, etc. (…) Ces freins ne sont pas spécifiques au secteur de l’art. Ils sont identiques à ceux de l’e-commerce et sont à lever par les mêmes moyens », précise le rapport. D’autant plus que les ventes en ligne apportent un nombre important de nouveaux clients puisque les transactions portent sur des biens de moyenne gamme. Christie’s, par exemple, estime à 80 % les nouveaux clients parmi les acheteurs en vente dématérialisée. Une manne considérable.

 

Dans ce numéro 62, Anne-Marie de Matos, maître de conférences à Aix Marseille, présente le nouveau Code de la consommation issue de la volonté de simplification du Gouvernement. Défenseur des droits de l’Homme, et spécialement de ceux des avocats, Christophe Pettiti revient lui sur le Prix Ludovic-Trarieux, remis à Wang Yu. Emprisonnée depuis un an, l’avocate chinoise a été libérée début août.

 

 

Victor Bretonnier

 

Retrouvez ce dossier dans le Journal Spécial des Sociétés n° 62 du 6 août 2016

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