L’invention du cimetière moderne au 19e siècle


dimanche 1 novembre 20202 min
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Le 1er novembre, jour de la Toussaint, est généralement consacré à la visite des cimetières où reposent les proches disparus. Mais fleurir les tombes et rendre hommage aux défunts est une pratique récente, apparue au 19e siècle. Tout démarre par la promulgation, le 12 juin 1804, du décret impérial sur les sépultures ; Napoléon Bonaparte entend marquer ce que l’on appelle aujourd’hui « la transition funéraire » : à partir du début du 19e siècle, le cimetière moderne apparaît progressivement. Parmi les 410 000 dossiers de brevets d’invention conservés par l’Institut national de la propriété industrielle, un bon nombre témoignent de ces transformations, dont quelques-uns sont… surprenants !


A partir de 1804, la normalisation nationale des lieux d’inhumation est encadrée par plusieurs articles : l’inhumation à l’intérieur des églises est dorénavant interdite, les cimetières intramuros sont supprimés et la propriété des cimetières est transférée aux autorités communales.

Il faut donc désormais penser et concevoir de nouveaux espaces pour les morts, dont l’agencement doit donner une place à chacun, séparée de celle des autres. La recherche de terrains disponibles devient alors l’une des préoccupations des élus. Certains proposent de restreindre les dépenses foncières en optimisant l’espace, comme Charles-George-Christ Schoeck-Jaquet, qui brevète en 1874 un cimetière-nécropole dont la disposition fait « l’économie de place […] en comparaison avec les inhumations ordinaires, car on peut superposer 3, 4 et même 5 cellules mortuaires ». C’est le cas également d’un certain Manaud qui brevète un nouveau genre de tombeau casier en 1865.

 



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