Le conditionnement des eaux dans le collimateur des associations


mercredi 9 octobre 20242 min
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Depuis le début de l’année, Nestlé Waters et Sources Alma sont accusés d’avoir trompé les consommateurs sur le traitement de leurs eaux conditionnées. Il y a quelques semaines, Nestlé Waters trouvait un terrain d'entente avec le parquet d’Épinal en signant une Convention judiciaire d’intérêt public en matière environnementale. Une clôture du dossier vosgien qui a révolté certaines associations. 

Le 10 septembre dernier, le tribunal judiciaire d’Épinal clôturait le dossier de Nestlé Waters Supply Est, la filiale de mise en bouteille d’eaux conditionnées qui opère dans l’est de la France. En effet, la multinationale a accepté de signer une Convention judiciaire d’intérêt public en matière environnementale (CJIPE) avec le procureur de la République d’Épinal. Cette CJIPE oblige la filiale à s’acquitter de la somme de 2 millions d’euros pour avoir traité ses eaux à l’aide de techniques interdites. 

Un accord qui a toutefois suscité le courroux de nombreuses associations, à l’instar de Foodwatch. L’association de défense des consommateurs a donc déposé, le 25 septembre dernier, deux nouvelles plaintes. L’une contre Nestlé Waters et l’autre contre un second groupe d’eaux conditionnées, Sources Alma.

Nestlé Waters accusé de tromperie et d’atteinte à la santé publique

L’affaire débute en 2020, lorsqu’un salarié du groupe Sources Alma, conditionnant les bouteilles de Cristaline, de St-Yorre et de Vichy Célestins, émet un signalement à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Après cette première alerte, les investigations du Service national des enquêtes (SNE) révèlent de nombreux manquements à la réglementation. En effet, le service de la DGCCRF suspecte le groupe d’avoir réalisé des traitements interdits et des mélanges des eaux du robinet avec ses eaux conditionnées (c’est-à-dire « de source » et « minérales naturelles »). Dans la foulée, la société Nestlé Waters, qui assure la production des marques Vittel, Contrex, Perrier ou encore Hépar, déclare avoir, elle aussi, eu recours à des traitements non conformes à la réglementation en vigueur. Avec ces nouvelles informations, les ministères de la Santé et de l’Économie demandent à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) de réaliser un rapport sur la question. Celui-ci sera remis aux ministères requérants au cours de l’année 2022. Dans ce rapport, l’IGAS révélait que « près de 30 % » des marques d’eaux conditionnées ont subi « des traitements non conformes » à la réglementation. Elle ajoute également que ce chiffre « sous-estime le phénomène et que l’ensemble des minéraliers»

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