Quelles leçons tirer du statut de repenti italien ?


lundi 27 mai 20245 min
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Ministre de la Justice et sénateurs s’accordent pour développer le recours aux repentis dans la lutte contre le trafic de drogue en s’inspirant du modèle italien. La justice transalpine s’appuie depuis 40 ans sur ces collaborateurs de justice pour casser les réseaux de délinquants. Un système rôdé, loin du statut français défaillant.

Le 28 avril, dans les colonnes de La Tribune dimanche, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a affirmé vouloir repenser le statut de repenti dans la lutte contre les narcotrafics. Son exemple : l’Italie. Alors que le système français de protection des collaborateurs de justice, créé en 2014, n’accompagne que 42 personnes et leurs proches, le dispositif transalpin protège aujourd’hui plus d’un millier d’anciens délinquants. Avec leurs familles, ce sont entre 5 000 et 6 000 personnes qui sont assistées.

Au-delà des chiffres, le statut italien de collaborateur de justice est un précieux succès pour les autorités locales. D’abord pensée pendant les années de plomb des décennies 70 et 80 pour contrer le terrorisme politique, l’idée d’une protection des délinquants qui se confieraient à la justice s’est rapidement étendue à la lutte anti-mafia. C’est dans ce cadre que les pentiti ont été les plus utiles. Leurs informations ont en effet permis de briser l’omerta qui régnait autour de ces organisations criminelles très secrètes.

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