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Le texte fait de l’instruction conventionnelle la norme et procède à des ajustements pour faciliter le recours aux modes alternatifs de règlement des différends.
« Il entre dans la
mission du juge […] de déterminer avec [les parties] le mode de résolution du
litige le plus adapté à l'affaire. Les parties peuvent à tout moment convenir
de résoudre à l'amiable tout ou partie du litige. »
Ce sont deux simples phrases ajoutées
au sein du Code de procédure civile qui impliquent pourtant un tournant pour les praticiens. Un décret
portant réforme de l'instruction conventionnelle et recodification des modes
amiables de résolution des différends a été publié samedi 19
juillet au Journal officiel.
Outre ces deux phrases
insérées à l’article 21 du CPC, le texte fait de l’instruction conventionnelle la
règle, imposant aux parties, lors de chaque litige, d’envisager les modes
alternatifs de règlement des différends. « Les affaires instruites
conventionnellement font l'objet d'un audiencement prioritaire »,
est-il indiqué dans le décret.
Une nouvelle instruction
conventionnelle simplifiée
Le texte distingue désormais
deux formes de mise en état conventionnelle, en instaurant une nouvelle
instruction conventionnelle simplifiée, distincte de la procédure
participative. Celle-ci permet aux avocats de s’accorder librement, sans
formalisation particulière, sur la conduite de la mise en état. Une section
entière du Code de procédure civile est désormais consacrée à ce régime.
Le décret procède aussi à une
clarification des différents modes alternatifs de règlement des différends
(MARD), sans pour autant modifier leur régime juridique. Les dispositions ont
été réécrites et l’ensemble des règles relatives aux modes de résolution
amiable des différends, médiation et conciliation en tête, ont été regroupés en
un seul titre, et le nombre d’articles a été réduit. Une autre clarification
concerne les dispositions concernant la désignation conventionnelle d’un
technicien sur accord des deux parties.
Objectif de ces
nouvelles dispositions : permettre « une clarification et une meilleure
structuration des dispositions relatives à l'instruction conventionnelle et au
droit des modes amiables », est-il indiqué dans l’objet du décret. L’ensemble
des dispositions entrera en vigueur le 1er septembre prochain. Reste
à voir si cela permettra à ces modes alternatifs d’être plus utilisés, et ainsi
peut-être de réduire les stocks de dossiers dans les tribunaux.
Alexis
Duvauchelle
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