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Profil expérimenté, proche de Gérald Darmanin, le nouveau locataire de la place Beauvau est connu pour ses méthodes musclées.
C’est l’une des têtes d’affiche du second gouvernement Lecornu, présenté dimanche 13 octobre. Laurent Nuñez, ex-préfet de police de Paris, été propulsé au ministère de l’Intérieur en lieu et place du LR Bruno Retailleau, qui s’était retiré in extremis du gouvernement Lecornu I. Sa nomination n’est pas une surprise : son nom avait déjà circulé lors de précédents remaniements.
Laurent Nuñez retrouve ainsi la maison Beauvau dont il est un fin connaisseur : entre 2015 et 2020, ce natif de Bourges de 61 ans, ancien inspecteur des impôts, a été préfet de police des Bouches-du-Rhône, puis directeur général de la sécurité intérieure, et secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dans le gouvernement d’Edouard Philippe en 2018.
Il dirigeait depuis juillet 2022 la préfecture de police de Paris, une institution de 40 000 fonctionnaires, dont 30 000 policiers.
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Son nom est à la fois associé au succès de la sécurisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, et à une « révolution de la doctrine du maintien de l’ordre post Gilets Jaunes désormais plus (trop ?) offensive », relève le Monde.
Le Parisien le dit « apprécié tant par la gauche que par le centre et la droite », quand le Monde, par l’intermédiaire du député LFI Ugo Bernalicis, évoque un homme « à deux visages » : « Il a laissé un bon souvenir en tant que préfet de Seine-Saint-Denis, mais comme “PP”, il a cotisé à toutes les lubies de Darmanin et de Retailleau, y compris les plus graves en matière d’atteintes aux libertés publiques ou de maintien de l’ordre. »
En juin 2024, Libération révélait son soutien inconditionnel à la très décriée Brav-M, quand Laurent Nuñez avait décidé de soutenir des policiers accusés de violences policières en payant leurs frais d’avocat, contre l’avis de ses services.
Au gouvernement, il retrouvera un très proche : Gérald Darmanin, qui conserve sa fonction de garde des Sceaux au prix d’un renoncement à toute ambition présidentielle. « J’ai accepté, avec gravité, la proposition de continuer mon travail au ministère de la Justice (…) Sans renier aucune de mes convictions, je me mets donc en congé de toute activité partisane », a-t-il partagé sur LinkedIn, réassurant ses priorités.
Parmi elles, la mise en place de la loi Narcotrafic au 1er janvier 2026, l’installation des nouvelles prisons de haute sécurité, les réformes et la mobilisation des moyens indispensables pour le bon fonctionnement de notre Justice civile comme pénale, la protection de l’enfance en danger et des victimes.
On ne connaît pas encore le nom, ce lundi 13 octobre, du ou de la successeur(e) de Laurent Nuñez à la préfecture de police de Paris, ni ce que compte faire ce dernier si le gouvernement est prochainement censuré.
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