Justice

À Saint-Ouen, un vaste réseau de stupéfiants démantelé après trois ans d’enquête

Le procureur de la République a annoncé, lundi 6 octobre, qu’entre le 15 septembre et le 2 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Bobigny avait jugé vingt et une personnes pour leur implication dans un vaste trafic de stupéfiants. La conclusion d’une enquête menée pendant près de trois ans.


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Romain Tardinomardi 7 octobre2 min
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Le procureur de la République a annoncé, lundi 6 octobre, qu’entre le 15 septembre et le 2 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Bobigny avait jugé vingt et une personnes pour leur implication dans un vaste trafic de stupéfiants.

« Ce procès est une illustration concrète de l’action déterminée menée par le parquet de Bobigny contre les trafics structurés », Lundi 6 octobre, le procureur de la République, Éric Mathais, a annoncé, dans un post sur le réseau social LinkedIn, qu’entre le 15 septembre et le 2 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Bobigny avait jugé vingt et une personnes impliquées dans un vaste trafic de stupéfiants organisé autour de la place du 8 mai 1945 à Saint-Ouen.

Fruit de près de trois années d’enquête comme l’a révélé le magistrat, ce dossier a mobilisé des moyens considérables. Dirigée par le commissariat de Saint-Ouen, sous l’autorité du parquet de Bobigny puis d’un juge d’instruction, l’investigation a abouti à quarante tomes de procédure, vingt-deux écoutes téléphoniques et soixante surveillances du point de vente.

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Cette dernière a notamment dévoilé un réseau particulièrement structuré, capable d’approvisionner en flux tendu un point de vente de cocaïne et de cannabis grâce à un système bien organisé : appartements de stockage situés hors de la commune, flotte de véhicules et de VTC dédiés au transport, « rechargeurs » assurant la distribution auprès des vendeurs. Installé à proximité immédiate d’une école maternelle, ce point de vente a désormais été entièrement démantelé.

Un total de 66 ans de prison pour les principaux mis en cause

Au terme du procès, les principaux mis en cause ont été condamnés à des peines allant de cinq à sept ans d’emprisonnement. Des mandats de dépôt ont été décernés : cinq personnes ont été incarcérées immédiatement, une a été maintenue en détention, deux mandats de dépôt différés exécutoires ont été délivrés et un mandat d’arrêt a été prononcé à l’encontre d’un fugitif.

Les peines ont également été assorties de confiscations et saisies : plus de 25 kilos de cannabis, 646 grammes de cocaïne, 62 290 euros en espèces, cinq véhicules, des biens de luxe et deux armes ont été saisis et confisqués. Les prévenus ont en outre été condamnés à verser un total de 1 469 000 euros d’amendes.

« En coordonnant une enquête de longue haleine et en soutenant une réponse judiciaire ferme, le parquet contribue activement à la sécurisation durable des quartiers et à la défense de l’État de droit », s’est félicité Éric Mathais. Et de souligner l’intensification de la lutte contre la criminalité organisée dans le ressort de Bobigny : « De 2021 à 2025, le nombre de jours d’audiences correctionnelles consacrés au jugement de la criminalité organisée et du narcotrafic a augmenté de 90 %. »

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