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Les Notaires de France ont dévoilé, le 10 décembre dernier, le bilan immobilier de l’année 2020 ainsi que les premières tendances pour 2021. Globalement, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois a reculé de 5 %, mais les notaires ne s’inquiètent pas. Le marché a plutôt bien résisté malgré le premier confinement, et a retrouvé une dynamique stable à un haut niveau au cours du deuxième confinement.
« Le marché a tenu et a très bien résisté. Cela s’explique car c’est un marché solide et sain » s’est félicité David Ambrosiano, président du Conseil supérieur du notariat (CSN), sur le plateau de l’émission B Smart le 14 décembre dernier. Certes, le secteur a connu des difficultés, mais il ne s’est pas effondré comme en 2008, ont rapporté, lors d’une conférence de presse, le président du CSN, Peggy Montesinos, membre du bureau du CSN en charge des affaires immobilières, Frédéric Violeau, président de l’Institut notarial de droit immobilier du CSN, et Élodie Frémont, membre de la commission Statistiques immobilières des Notaires du Grand Paris.
HISTORIQUE DE L’ANNÉE ÉCOULÉE
Au début de l’année 2020, le flux d’actes de vente était en hausse (de +10 % à +20 % selon les semaines) comparativement à 2019.
Puis, pendant les deux mois de confinement entre mi-mars, avril et mi-mai, les transactions ont chuté de manière brutale, pour atteindre 60 % à 70 % de moins que le niveau de 2019 à la même période.
Cependant, dès la sortie du confinement le 11 mai, le marché a connu une très forte reprise en dépassant le niveau de fin mai–mi-juin 2019. Puis, au cours de l’été, du 15 juillet au 31 août, le flux d’actes a de nouveau baissé, du fait des départs en vacances. Les notaires ont toutefois noté un fort rattrapage en termes de signatures d’avant-contrats post-confinement, et une très forte activité jusqu’à mi-août 2020. En effet, les ventes en cours qui n’avaient pas été signées ont finalement pu se concrétiser.
Début septembre, les transactions sont reparties à la hausse et ont atteint un niveau en deçà des niveaux observés en 2019 et proche de celui observé en début d’année.
Certes, la baisse sur un an constatée depuis juin 2020 continue de s’accentuer (-0,7 % sur un an à fin juin, -3,7 % à fin juillet, -4,6 % à fin août et -5 % à fin septembre), et à la fin du mois de septembre, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois (en métropole et outre-mer, hors Mayotte) a connu une baisse de 5 %, pour s’établir à 990 000 ventes. Toutefois, les notaires ont souligné que les avant-contrats restaient à un bon niveau.
Bref, si le rebond de l’été n’a pas permis de combler le retard pris au premier confinement, il n’y a pas eu d’effondrement des transactions lors du second. Le marché immobilier dans l’ancien s’est montré particulièrement résilient, notamment pendant le mois de novembre 2020.
Concernant les projections en volumes à fin décembre, deux hypothèses sont envisageables selon le Conseil supérieur du notariat :
• si les volumes de transactions d’ici la fin de l’année se maintiennent dans les mêmes proportions que 2019, on parviendrait à 980-990 000 ventes fin 2020, soit une baisse d’environ 8 % en un an,
• dans l’hypothèse d’une baisse plus marquée de 20 % des volumes sur les dernières semaines de l’année, l’année se terminerait à 960-970 000 ventes.
Pour le président du CSN, ces données sont rassurantes, d’autant plus que selon la première estimation de l’Insee, le PIB français se contracterait de 9 % en 2020.
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