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VAL-DE-MARNE
Une
antenne parabolique pour la réception des nanosatellites au campus spatial de
l’UPEC
Le Campus Spatial de l’université
Paris-Est Créteil (UPEC) vient d’être doté d’une antenne parabolique en
capacité de capter le haut débit des nanosatellites. Cet équipement
impressionnant de 3?mètres de diamètre est entièrement motorisé pour son
positionnement. L’emprise nécessaire à son implantation a été réservée sur la
terrasse du bâtiment L3?de l’IUT de Créteil-Vitry. Cet appareil permet de travailler
avec la bande passante S, c’est-à-dire celle des fréquences allant de 2200-2290?MHz.
Il ouvre de nouvelles possibilités et enrichit considérablement les
installations antérieures. La station au sol du Campus Spatial de l’UPEC
comportait jusque-là deux antennes « YAGI » à grand gain fonctionnant
dans les bandes VHF (144-146MHz) et UHF (430-440MHz), facilement repérable de
loin en raison de leur aspect de râteau similaire aux anciennes antennes de
réception de la télévision.
La nouvelle génération de mini
satellites, les nanosatellites, encore appelés CubeSats, sont effectivement
caractérisés par leur forme de cube (10cmx10cmx10cm), ou basés sur l’empilement
de plusieurs unités (2, 6, 9, 12). Réduits et particulièrement légers (quelques
kg), leur alimentation ne réclame que peu d’énergie (quelques Watts).
Constructibles à partir de briques d’éléments standardisés, ils peuvent être
conçus par des étudiants dans les universités ou les écoles d’ingénieurs. Ils
leur offrent les moyens de se familiariser avec quantité de techniques
d’ingénierie spatiales. Les étudiants du Campus Spatial de l’UPEC sont
justement en train de mettre au point deux nanosatellites baptisés OGMS-SA et
IR-COASTER-6U. L’échéancier arrêté prévoit le lancement du premier, OGMS-SA,
courant 2023. L’intérêt de la nouvelle antenne, qui capte la bande S, sera donc
de recevoir des données de la charge utile (expériences scientifiques) des
CubeSat de l’UPEC avec un meilleur débit que celui généralement obtenu dans les
bandes VHF/UHF.
Pour ses prochains nanosatellites, l’UPEC
compte utiliser les bandes de fréquences de la façon suivante :
• VHF : liaison montante (émission)
à bas débit pour l’envoi de télécommandes au satellite ;
• UHF : liaison descendante
(réception) à débit moyen, pour la réception des données de télémétrie (état de
santé du satellite, tensions, courants, températures, etc.) et données de la
charge utile ;
• Bande S : liaison descendante
(réception) à haut débit pour la collecte d’un gros volume de données
scientifiques de la charge utile.
L’École de la
deuxième chance (E2C) fêtait son vingtième
anniversaire le vendredi 8 juillet à Saint-Denis. À cette occasion, était présente sa créatrice Édith Cresson, ancienne Première
ministre, et Stéphane Troussel, président de la
Seine-Saint-Denis. L’E2C compte quatre sites dans le
département de la Seine-Saint-Denis où il forme chaque année 624 jeunes sans
diplôme ayant décroché du système scolaire. Le concept d’École de la 2e chance
est issu des principes du Livre Blanc Enseigner et Apprendre – Vers la
société cognitive, présenté en 1995 par
Édith Cresson, alors Commissaire Européenne de l’Éducation. Depuis, 46 écoles
ont vu le jour.
L’École de la 2e chance
s’adresse à des jeunes entre 16 et 25 ans sortis du système scolaire, sans
emploi ni formation. Au sein de l’E2C, les jeunes
travaillent en groupe, avec des niveaux hétérogènes, toutefois les parcours
sont individualisés. Dans cette école il n’y a pas de notes, et la priorité est
mise sur l’acquisition de savoirs directement utilisables en situation
professionnelle. En tout, neuf domaines sont étudiés, de la culture à
l’anglais, en passant par le développement durable. De plus, les jeunes
s’auto-évaluent et décident eux même quand il passe au niveau supérieur.
Le travail au sein de l’E2C repose sur trois piliers. Premier pilier : les ateliers de remise à niveau des savoirs fondamentaux : communication orale et écrite, mathématiques, numérique et bureautique… Le programme est adapté aux besoins de chaque stagiaire, mais aussi au besoin de son projet. En Seine-Saint-Denis, les élèves abordent aussi la philosophie, la connaissance du monde contemporain, de l’EPS et du théâtre. Deuxième pilier : l’élaboration du projet professionnel. Hervé Coué, directeur de l’E2C de La Courneuve, explique : « notre rôle est de leur démontrer que même en ayant été en échec avant, ils ont du potentiel. On va les aider à construire un projet plus élaboré. » Le troisième et dernier pilier repose sur le parcours citoyenneté. « C’est un point essentiel que nous avons voulu offrir aux jeunes du 93, car on ne peut pas intégrer le monde de l’entreprise sans avoir des bases d’un comportement citoyen », affirme le directeur. Pendant sa formation, chaque jeune effectue plusieurs stages en alternance. Un an après le parcours, l’E2C compte 68 % de sorties positives, vers un emploi ou une formation qualifiante.
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