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dimanche 24 juillet 20224 min
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VAL-DE-MARNE

Une antenne parabolique pour la réception des nanosatellites au campus spatial de l’UPEC

 

Le Campus Spatial de l’université Paris-Est Créteil (UPEC) vient d’être doté d’une antenne parabolique en capacité de capter le haut débit des nanosatellites. Cet équipement impressionnant de 3?mètres de diamètre est entièrement motorisé pour son positionnement. L’emprise nécessaire à son implantation a été réservée sur la terrasse du bâtiment L3?de l’IUT de Créteil-Vitry. Cet appareil permet de travailler avec la bande passante S, c’est-à-dire celle des fréquences allant de 2200-2290?MHz. Il ouvre de nouvelles possibilités et enrichit considérablement les installations antérieures. La station au sol du Campus Spatial de l’UPEC comportait jusque-là deux antennes « YAGI » à grand gain fonctionnant dans les bandes VHF (144-146MHz) et UHF (430-440MHz), facilement repérable de loin en raison de leur aspect de râteau similaire aux anciennes antennes de réception de la télévision.

La nouvelle génération de mini satellites, les nanosatellites, encore appelés CubeSats, sont effectivement caractérisés par leur forme de cube (10cmx10cmx10cm), ou basés sur l’empilement de plusieurs unités (2, 6, 9, 12). Réduits et particulièrement légers (quelques kg), leur alimentation ne réclame que peu d’énergie (quelques Watts). Constructibles à partir de briques d’éléments standardisés, ils peuvent être conçus par des étudiants dans les universités ou les écoles d’ingénieurs. Ils leur offrent les moyens de se familiariser avec quantité de techniques d’ingénierie spatiales. Les étudiants du Campus Spatial de l’UPEC sont justement en train de mettre au point deux nanosatellites baptisés OGMS-SA et IR-COASTER-6U. L’échéancier arrêté prévoit le lancement du premier, OGMS-SA, courant 2023. L’intérêt de la nouvelle antenne, qui capte la bande S, sera donc de recevoir des données de la charge utile (expériences scientifiques) des CubeSat de l’UPEC avec un meilleur débit que celui généralement obtenu dans les bandes VHF/UHF.

Pour ses prochains nanosatellites, l’UPEC compte utiliser les bandes de fréquences de la façon suivante :

• VHF : liaison montante (émission) à bas débit pour l’envoi de télécommandes au satellite ;

• UHF : liaison descendante (réception) à débit moyen, pour la réception des données de télémétrie (état de santé du satellite, tensions, courants, températures, etc.) et données de la charge utile ;

• Bande S : liaison descendante (réception) à haut débit pour la collecte d’un gros volume de données scientifiques de la charge utile.




SEINE-SAINT-DENIS

L’École de la 2e chance fête ses 20 ans

 

L’École de la deuxième chance (E2C) fêtait son vingtième anniversaire le vendredi 8 juillet à Saint-Denis. À cette occasion, était présente sa créatrice Édith Cresson, ancienne Première ministre, et Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis. L’E2C compte quatre sites dans le département de la Seine-Saint-Denis où il forme chaque année 624 jeunes sans diplôme ayant décroché du système scolaire. Le concept d’École de la 2e chance est issu des principes du Livre Blanc Enseigner et Apprendre – Vers la société cognitive, présenté en 1995 par Édith Cresson, alors Commissaire Européenne de l’Éducation. Depuis, 46 écoles ont vu le jour.

L’École de la 2e chance s’adresse à des jeunes entre 16 et 25 ans sortis du système scolaire, sans emploi ni formation. Au sein de l’E2C, les jeunes travaillent en groupe, avec des niveaux hétérogènes, toutefois les parcours sont individualisés. Dans cette école il n’y a pas de notes, et la priorité est mise sur l’acquisition de savoirs directement utilisables en situation professionnelle. En tout, neuf domaines sont étudiés, de la culture à l’anglais, en passant par le développement durable. De plus, les jeunes s’auto-évaluent et décident eux même quand il passe au niveau supérieur.

Le travail au sein de l’E2C repose sur trois piliers. Premier pilier : les ateliers de remise à niveau des savoirs fondamentaux : communication orale et écrite, mathématiques, numérique et bureautique… Le programme est adapté aux besoins de chaque stagiaire, mais aussi au besoin de son projet. En Seine-Saint-Denis, les élèves abordent aussi la philosophie, la connaissance du monde contemporain, de l’EPS et du théâtre. Deuxième pilier : l’élaboration du projet professionnel. Hervé Coué, directeur de l’E2C de La Courneuve, explique : « notre rôle est de leur démontrer que même en ayant été en échec avant, ils ont du potentiel. On va les aider à construire un projet plus élaboré. » Le troisième et dernier pilier repose sur le parcours citoyenneté. « C’est un point essentiel que nous avons voulu offrir aux jeunes du 93, car on ne peut pas intégrer le monde de l’entreprise sans avoir des bases d’un comportement citoyen », affirme le directeur. Pendant sa formation, chaque jeune effectue plusieurs stages en alternance. Un an après le parcours, l’E2C compte 68 % de sorties positives, vers un emploi ou une formation qualifiante.




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