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![Les notaires européens, « pilier[s] essentiel[s] des systèmes judiciaires », selon le CNUE](https://jss.fr/mediawp/legacy/balance,justice,yeux bandés.png)
Co-construite avec des avocats et des notaires, cette plateforme entend améliorer la gestion de la relation clients, notamment pour les jeunes professionnels fraîchement installés, mais aussi à faciliter la mise en relation des particuliers avec le « bon » professionnel du droit. Ayant pour raison d’être l’accès au droit pour tous, la start-up nantaise va bientôt déployer un parcours dédié pour les victimes de violences conjugales. Rencontre avec ses fondateurs, Ludovic et Germain Stang.
C’est une aventure entrepreneuriale familiale pleine d’ambitions. Ludovic et Germain Stang sont père et fils. Tous deux viennent de lancer officiellement « Allaw », leur plateforme d’intermédiation entre professionnels du droit et particuliers, qu’ils ont pour ambition de voir devenir la « première solution française dédiée à l’accès de tous à la justice ». Rien de plus, rien de moins.
Objectif, pour la Legaltech nantaise aujourd’hui composée de sept collaborateurs : faciliter l’accès au droit des justiciables tout en soutenant l’organisation de travail des professionnels du secteur. Un projet auquel ont cru deux business angels, mais aussi un fonds d’investissement nantais grâce à qui la jeune pousse a pu réaliser un premier tour de table d’un coquet montant de 500 000 euros, budget dédié au développement technique de son outil.
En pratique, la plateforme intervient donc à deux niveaux. Côté particuliers, elle propose un accompagnement gratuit et une solution de « matching », via l’IA, pour faciliter la mise en relation avec le professionnel du droit le plus pertinent en fonction de la problématique rencontrée. Côté pro, moyennant un abonnement mensuel d’une centaine d’euros, elle promet de faciliter leur installation et d’améliorer la gestion de leur relation client (prise et suivi des rendez-vous, synchronisation d’agenda, etc.). Au-delà de la mise en relation réciproque, la plateforme permet d’assurer un suivi des rendez-vous.
Le pitch est simple, mais encore fallait-il y penser. Le JSS s’est entretenu avec les deux co-fondateurs de la plateforme, pour en savoir un peu plus sur ce futur Doctolib du droit prometteur.
JSS : Quels sont vos parcours respectifs et comment avez-vous été amenés à créer Allaw ?
Germain Stang : De mon côté, j’ai commencé à coder assez jeune, puis j’ai développé un fort attrait pour le CRM (pour Customer Relationship Management, soit une stratégie de gestion des relations d'une entreprise avec ses clients, ndlr). J’ai donc accompagné de jeunes sociétés et des PME dans l’implémentation de ce genre de solutions, avant que ne mûrisse l’idée d’Allaw, au croisement avec le droit et le CRM.
Ludovic Stang : Pour ma part, j’ai une moitié de carrière en direction commerciale et marketing et une seconde moitié de carrière en direction de projets SI sur des sujets liés au CRM. A la suite de ça, j’ai été manager de transition en tant que directeur général dans une coopérative notariale, et c’est là que j’ai développé un intérêt pour les professionnels du droit, et que les manques qu’ils pouvaient rencontrer me sont apparus.
JSS : Quelles sont les lacunes que vous avez pu identifier ?
L.S. : Nous nous sommes rendu compte que les professionnels du droit pouvaient être perdus face à tous les outils existants pour eux sur le marché, mais qu’il y avait malgré tout une véritable demande de digitalisation, et qu’à cet égard, ils avaient besoin d’un outil « concentrateur » pour les accompagner et les aider dans leur organisation. Car jusque-là, il y avait de très bons logiciels de rédaction d’actes, qui sont donc des outils de production, qui ont fait leurs preuves, mais il n’existait pas d’outil en tant que tel destiné aux professionnels du droit pour gérer la relation client.
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