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Issue
de la loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire »,
cette nouvelle mesure est exclusivement mise en œuvre par le procureur de la
République ou son délégué. Elle ne concerne que les primo-délinquants et n’est
pas applicable en cas de délits de violences contre les personnes.
Depuis
dimanche, exit le rappel à la loi ! Cette alternative aux poursuites,
instaurée en 1999 pour désengorger les tribunaux, visait les personnes
ayant commis une infraction de faible gravité. Elle est désormais remplacée par
un « avertissement pénal probatoire » issu de la loi « pour la
confiance dans l’institution judiciaire ».
La
mesure est destinée aux personnes ayant reconnu leur culpabilité et, comme pour
le rappel à la loi, elle constitue un avertissement solennel rappelant à
l’auteur de l’infraction les obligations résultant de la loi ainsi que les
peines encourues en cas de transgression.
Cependant,
le dispositif ne peut plus être mis en œuvre par un officier de police
judiciaire, mais il exige dorénavant l'intervention du procureur de la
République ou de son délégué.
Il faut
dire qu’en 2019, sur 272 000 rappels à la loi, 183 000 avaient été
prononcés par des officiers de police judiciaire, qui souhaitaient être
déchargés de cette mission. C’est maintenant chose faite, et cela devrait
permettre, selon le ministère de la Justice, de dissocier les fonctions
d’enquête et de sanction.
Des
conditions pour « aggraver la fermeté de la réponse judiciaire »
Cette
mesure sera revue en cas de commission d'un nouveau délit dans un délai de deux
ans, et un an en matière contraventionnelle. Elle
est donc clairement conditionnée à l’absence de nouvelle commission
d’infraction, un point auquel tenait le ministre de la Justice, Éric
Dupond-Moretti.
En
outre, elle ne concerne que les primo-délinquants, et ne peut intervenir ni
dans le cadre d’un délit de violences contre les personnes, ni d’un délit
commis contre une personne dépositaire de l'autorité publique ou investie d'un
mandat électif public.
Par
ailleurs, l’avertissement solennel probatoire peut comprendre des mesures
supplémentaires comme l’obligation de faire un stage, de ne plus se rendre en
certains lieux ou de ne plus fréquenter certaines personnes. Si jamais
l’infraction a fait une victime, la mesure doit nécessairement s’accompagner
d’une indemnisation. Le tout dans l’optique, là encore selon le garde des
Sceaux, d’ « aggraver la fermeté de
la réponse judiciaire ».
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