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Avec AFP. Le garde des Sceaux a lancé mardi soir l’opération « fouilles XXL » dans la maison d’arrêt de Nanterre. Dans le viseur du ministre : les téléphones portables qui servent au narcotrafic. 70 d’entre eux ont été saisis dans l’établissement altoséquanais.

Du jamais vu, depuis 15 ans, assure Le Parisien. Le coup d’envoi de la vaste opération de fouilles dans les prisons françaises voulu par Gérald Darmanin, a été donné au centre pénitentiaire de Nanterre, mardi 25 novembre au soir. Le garde des Sceaux s’est rendu sur place accompagné du directeur de l’administration pénitentiaire, Sébastien Cauwel.
Dans un post LinkedIn, les autorités précisent avoir mobilisé 200 agents et des moyens qualifié d’« exceptionnels » pour inspecter les cellules : « chiens formés à la détection de stupéfiants et dispositifs technologiques de pointe ».
Bilan de cette toute première opération « fouilles XXL » promue par le ministre de la Justice : 70 téléphones portables saisis, ainsi que des clés USB, des cartes SIM et « quelques dizaines de grammes » de drogue.
Une opération amenée à se reproduire partout en France. Invité sur RTL ce mercredi 26 novembre, Gérald Darmanin a confirmé avoir « donné instruction à l’ensemble de l’administration pénitentiaire (…) de faire des contrôles dans toutes les prisons d’ici le 31 décembre de façon massive ».
L’objectif affiché est notamment de lutter contre les narcotrafiquants qui poursuivent leurs activités en milieu carcéral grâce aux téléphones. « C’est un enjeu national qu’il n’y ait pas de téléphones portables dans les prisons », a encore déclaré Gérald Darmanin.
« La perméabilité des établissements pénitentiaires, y compris dans les quartiers sécurisés tels que les quartiers d’isolement, a facilité la poursuite de leurs activités par les délinquants et criminels, malgré leur incarcération », peut-on lire dans la circulaire datée de mardi transmise à l’administration pénitentiaire et consultée par l’AFP.
Toutes les découvertes réalisées lors de ces opérations de fouille feront systématiquement l’objet d’un signalement au parquet compétent, « afin de permettre l’engagement de poursuites chaque fois que les éléments constitutifs d’une infraction seront réunis », insiste le texte.
Ces inspections s’inscrivent dans la lignée du plan « zéro portable en prison » lancé par la Chancellerie le 21 novembre dernier : un projet de sécurisation de 6 établissements pénitentiaires à 29 millions d’euros pour lutter contre les objets illicites et renforcer « l’étanchéité des établissements ».
« Je considère que c’est de l’argent jeté par les fenêtres », a fustigé dans la foulée, Flavie Rault, secrétaire générale du Syndicat des directeurs pénitentiaires (SNDP). Interrogée sur franceinfo le jour de l’annonce gouvernementale, elle a estimé que les mesures détaillées dans le plan « pour certaines extrêmement coûteuses avaient démontré, pour la plupart, leur inutilité, ou en tout cas leurs limites ».
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