Une femme interpellée en Espagne pour un vol d’or au Muséum national d’histoire naturelle de Paris

Mise en examen le 13 octobre, la suspecte d’origine chinoise n’en serait pas à son coup d’essai. Elle aurait volé près de 6 kilos d’or, pour un préjudice financier de plus d’un million d’euros.


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Allison Vaslinmardi 21 octobre2 min
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Un morceau de quartz de 1883 complète la liste des minéraux volés

Du nouveau dans l’affaire du vol de pépites d’or au Muséum national d’histoire naturelle de Paris.

Ce 21 octobre, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a annoncé par voie de communiqué la mise en examen par un juge d’instruction du tribunal de Paris le 13 octobre dernier, d’une ressortissante chinoise de 34 ans pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».

Il semblerait toutefois, selon l’exploitation des vidéosurveillances dans la galerie de minéralogie, qu’une seule personne a pénétré par effraction dans le musée le 16 septembre dernier, peu après 1 heure du matin, avant d’en ressortir 3 heures plus tard « après avoir longuement surveillé les alentours », précise le communiqué.

Plus d’1,5 million d’euros de préjudices financier et matériel

À elle seule, la jeune femme aurait ainsi subtilisé des pépites originaires de Bolivie, lesquelles avaient été léguées à l’Académie des sciences au XVIIIe siècle, ainsi que des pépites de l’Oural, offerte par le Tsar Nicolas 1er de Russie en 1833 au muséum, et de Californie, découverte au moment de la ruée vers l’or dans la seconde moitié du XIXe siècle.

S’ajoutent à cela un morceau de quartz « richement aurifère » originaire de Guyane découvert en 1883, et une pépite d’or de plus de 5 kilos provenant d’Australie découverte en 1990. Le poids total de ces pièces était estimé à près de 6 kilos pour un préjudice financier évalué à 1,5 million d’euros.

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50 000 euros de préjudice matériel lié aux dégâts sont également à déplorer. La jeune femme a en effet brisé, à l’aide d’un chalumeau retrouvé sur place, la vitrine abritant les pépites, et utilisé une disqueuse pour découper deux portes, selon les constations des enquêteurs. « La valeur historique et scientifique de ces pièces a quant à elle été jugée inestimable », souligne le communiqué.

Au moment de son interpellation à Barcelone le 30 septembre dernier, la jeune femme déjà connue de la justice européenne selon TF1 Info, aurait essayé de se débarrasser d’un morceau d’or fondu de près d’un kilo.

L’enquête confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) se poursuit, et la jeune femme placée en détention provisoire en Espagne devrait bientôt être remise aux autorités françaises.

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