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Le procureur de Créteil a notamment souhaité, pour les mis en cause, une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant un an. La décision sera rendue le 18 décembre par le tribunal correctionnel.

« Ces faits, je les analyse comme étant des violences. » Lundi 1er décembre, le procureur du tribunal correctionnel de Créteil a rendu ses réquisitions dans l’affaire du motard percuté par une voiture de police sur l’A4 le 14 octobre dernier dans le Val-de-Marne.
Pour les faits, visibles sur une vidéo devenue virale montrant une voiture de police se déporter vers le motard, touché et sur le point de perdre l’équilibre, une peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise à l’encontre de deux policiers impliqués. Ils avaient été placés sous contrôle judiciaire et visés par deux plaintes, dont l’une pour tentative de meurtre par personne dépositaire de l’autorité publique, déposée fin octobre.
Le procureur a par ailleurs demandé l’interdiction pour les deux policiers de porter une arme pendant une période de deux ans, et d’exercer toute fonction publique durant un an, avec exécution provisoire.
Des réquisitions justifiées par le procureur par un récit qui manquait de crédibilité de la part des deux prévenus, rapporte l’AFP.
Devant le tribunal, le major de 53 ans Eric. B qui conduisait le véhicule s’explique : « Je sais que la moto est là, j’estime mal ma vitesse et je pense pouvoir passer devant la moto [qui] va bien plus vite que ce que je pense. »
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S’il reconnaît « une faute de conduite », le conducteur réfute néanmoins toute intentionnalité derrière les faits de violence aggravée.
De son côté, Nils. P, le gardien de la paix et passager de 26 ans qui avait sorti le bras au moment où le motard a été heurté, justifie son geste comme un « automatisme ». Et d’ajouter : « C’est un geste réflexe, j’ai du mal à l’expliquer. »
Le gardien de la paix avait également expliqué au moment de l’enquête avoir cédé sa place de conducteur à son supérieur car se sentant malade. Ce dernier avait alors enclenché les gyrophares pour rentrer au plus vite.
Pour l’avocat du motard, Arié Alimi, un passage de la vidéo pourrait s’apparenter à un accrochage, puis en course poursuite, une chasse à l’homme, « et enfin un geste qui aurait pu coûter la vie [au motard] » a-t-il plaidé à la barre.
Le délibéré sera rendu par le tribunal correctionnel le 18 décembre prochain.
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