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Avec cette décision, ce sont 700 emplois qui sont ainsi supprimés en France. Le projet de Scop soutenu financièrement par des engagements publics n’aura pas été retenu par le tribunal.

La fin du suspens et d’un géant de l’électroménager. Ce 11 décembre, le tribunal des activités économiques de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire du groupe Brandt placé en redressement judiciaire depuis le 1er octobre 2025.
Le groupe, qui avait son siège social à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, possédait deux usines dans l’Hexagone, l’une près d’Orléans dans le Loiret, l’autre près de Vendôme dans le Loir-et-Cher, ainsi qu’un centre de service après-vente à Saint-Ouen-L’Aumône dans le Val-d’Oise.
Brandt employait quelque 700 salariés, soit autant de personnes qui se retrouvent sans emploi à quelques jours de Noël, avec un dernier salaire versé au 15 décembre. Un « traumatisme » pour eux a déclaré le président du groupe François Bonneau auprès d’AFP, et une « terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française », a-t-il par ailleurs confié.
Bercy a fait part de sa « profonde tristesse » face à cette décision et la perte d’un « fleuron français » fondé en 1924, racheté en 2005 par le groupe espagnol Fagor puis le conglomérat algérien Cevital neuf ans plus tard.
Pourtant, l’espoir de voir une partie des emplois sauvés était permis avec le projet de société coopérative et participative (Scop). Cette offre de la dernière chance mis sur pied devant le risque de liquidation avait reçu un gros soutien de la métropole et de la région.
Avec 20 millions d’euros d’engagements publics, le projet qui aurait pu sauver 370 emplois n’a finalement pas été retenu par le tribunal.
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« On ne comprend pas, les soutiens étaient là, une mobilisation sans précédent avait été faite par les pouvoirs publics », a expliqué le président.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, et son collègue en charge de l’Industrie, Sébastien Martin, ont déploré de concert une absence de positionnement d’acteurs indispensables pour sauver Brandt et les trois autres marques affiliées que sont Vedette, Sauter et De Dietrich qui disparaissent dans le même temps.
Avec 260 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe a subit à la fois la concurrence étrangère, l’inflation et la crise immobilière en France. En effet, l’achat d’électroménager survient souvent lors de l’acquisition d’un bien immobilier ou à un déménagement, d’après le dernier bilan du groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils et d’équipements ménagers (Gifam). De fait, l’achat d’électroménager a ralenti.
En 2024, le secteur a subi un recul de près de 4 % après avoir déjà baissé en 2023.
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