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Celui qui a exercé dans le Val-de-Marne entre 1995 et 2000 a vu de nouvelles plaintes déposées contre lui, mais la justice estime que d’autres potentielles victimes n’ont pas encore parlé.

Avec plus d’une cinquantaine de victimes présumées dans l’affaire du prêtre Jacques Delfosse, mise au jour par une enquête de la Voix du Nord, le parquet de Lille en charge du dossier se questionne : combien y a-t-il d’autres victimes potentielles ?
Début décembre, un appel à témoin a été lancé après que de nouvelles plaintes pour viols sur mineurs ont été déposées à l’encontre de cet homme qui a été prêtre du diocèse de Lille et qui a servi dans le diocèse de Créteil entre 1995 et 2000 comme curé de Nogent-sur-Marne.
Dominique Blanchet, évêque de Créteil, a d’ailleurs publié dans la foulée un communiqué pour inciter les potentielles victimes à parler. « Si vous avez été victime de violences de la part de Jacques Delfosse, si vous souhaitez être écouté, accompagné, si vous souhaitez signaler des faits, je vous invite vivement à prendre contact avec la cellule d’écoute du diocèse ou avec l’association France Victimes. Il est également possible de déposer directement plainte auprès de la police ou du procureur de la République de Créteil. »
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Le procureur de Lille Samuel Finielz a notamment insisté sur un point : les potentielles victimes ne doivent pas hésiter à déposer plainte. « Même si les faits sont prescrits, on fait faire des enquêtes », a-t-il justifié.
Cette affaire a pu être relancée grâce à deux nouvelles plaintes déposées en 2023 et 2024 par deux femmes qui accusent l’homme d’église de violences sexuelles à leur encontre lorsqu’elles avaient 12 ans, l’une en 1988 et l’autre en 1997, selon les informations de la Voix du Nord.
L’homme de près de 90 ans, aujourd’hui relevé de l’état clérical, avait déjà été mis en examen en 2000 pour des faits similaires. Un procès s’était tenu sept ans plus tard devant la cour d’assises du Val-de-Marne, qui l’avait condamné à cinq ans de prison dont six mois ferme.
37 victimes avaient pu être identifiées grâce à l’enquête menée à ce moment-là; mais seuls deux cas ont pu être jugés, puisque non prescrits, à l’inverse des autres faits qui dataient de plus de 30 ans.
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