Nanterre, « exposée à des problématiques graves de trafic de stupéfiants », désignée « ville sécurité renforcée »

La liste des territoires désignés « ville sécurité renforcée » s’étoffe.

Le 3 décembre dernier, la commune de Nanterre dans les Hauts-de-Seine a rejoint les 25 villes ayant intégré le dispositif visant à lutter contre le narcotrafic, qui avait été présenté en février dernier par le ministre de l’Intérieur d’alors Bruno Retailleau, a annoncé la préfecture altoséquanaise.

La commune, « exposée à des problématiques graves de sécurité et aux trafics de stupéfiants », remplit quatre critères cumulatifs conduisant à la désigner comme VSR, dont un enkystement des trafics de stupéfiants avec des actions violentes et l’usage d’armes à feu, ainsi qu’une concentration des faits de délinquance sur un territoire réduit.

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Trois territoires feront l’objet d’une « action particulière », pointe la préfecture, à savoir les quartiers les Provinces Françaises, Nanterre Gare et Pablo-Picasso.

Ce quartier a notamment fait l’objet d’un premier contrôle par le comité opérationnel anti-fraude (CODAF) dédié installé à Nanterre quelques semaines auparavant et réuni pour la première fois le 19 novembre dernier.

Le 3 décembre, à 14h30, deux commerces situés à proximité immédiate d’un point de deal ont été ciblés par ce contrôle, ce qui a permis la découverte de plusieurs infractions au regard de l’emploi étranger sans titre, à l’hygiène et aux règles de la consommation. Ont également été découverts des sachets de conditionnement et des balances de précision dans l’un des deux commerces, qui feront tous deux l’objet de sanctions administratives. Ces contrôles devraient d’ailleurs se multiplier, souligne la préfecture.

Renforcer la présence de la police à Nanterre

« À Nanterre comme partout, les effectifs de police ne lâchent rien », déclarait la semaine dernière au micro d’Europe 1 le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère. « Nous sommes extrêmement engagés dans cette bataille qui est une bataille difficile, mais pour laquelle nous mobilisons des moyens. » Il a ajouté avoir une « obsession » : la présence suffisante d’effectifs à Nanterre pour éviter des événements de cette nature, comme cette bagarre entre dealeurs devant une école et ses élèves, le 2 décembre dernier.