Quel chef d’État européen forgea sa détermination derrière les barreaux ?

Notre chroniqueur historique clôt cette semaine sa trilogie irlandaise avec le plus célèbre des présidents de la République d’Irlande, Eamon de Valera, emprisonné à plusieurs reprises par les Britanniques. Il a transformé en musée la dernière prison dans laquelle il fut incarcéré et où il put mûrir son engagement politique dans la patience et la discipline.


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Étienne MADRANGESdimanche 19 octobre1 min
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La cour de la prison de Dublin (Irlande) où furent fusillés les rebelles nationalistes en 1916 ; une croix symbolise l’exécution. © Étienne Madranges 2025

Notre série "Empreintes d'histoire"

La série empreintes d'histoire propose des voyages en France et à l'étranger. Elle aborde les affaires historiques ou anecdotiques pour mettre en avant le patrimoine pictural, architectural, et culturel des régions visitées.
  • Quel chef d’État européen forgea sa détermination derrière les barreaux ?
  • Bien qu’ayant un père basque espagnol, il naît américain en octobre 1882. Car ses parents vivent aux États-Unis. Mais sa mère, modeste employée de maison, est d’origine irlandaise. Son prénom, Eamon, est la traduction gaélique de Edmond, un prénom importé en Irlande par les Anglo-Normands au Moyen Âge. Il signifie « protecteur des richesses ».

    Orphelin de père très jeune, Eamon de Valera est rapidement confié à ses grands-parents irlandais dans une région très rurale d’Irlande où les traditions paysannes catholiques sont fortes. Élève boursier et étudiant doué, il obtient une licence de mathématiques, ce qui lui permet d’enseigner cette matière.

    Archétype de la méritocratie et de l’ascenseur social, marqué par l’absence du père et l’éloignement de la mère, endurci par les épreuves, confronté à la pauvreté, inspiré par les valeurs rurales et nationales, il s’engage très tôt dans un combat pour la souveraineté de l’Irlande.

    des « volontaires » pour l’indépendance

    En 1912, les unionistes irlandais, fidèles à la monarchie britannique, créent une milice, l’« Ulster Volonteer Force », afin de s’opposer à l’autonomie irlandaise. En réaction, les nationalistes, sous l’impulsion d’un journaliste et d’un enseignant, tous deux passionnés d’histoire médiévale et de linguistique gaélique, créent en novembre 1913 à leur tour une milice, les « Irish Volonteers», afin de défendre tous ceux qui militent pour une Irlande unie et indépendante dans le respect de la tradition.

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