Gaudi pouvait-il construire avec audace sans s’exposer à des procès ?

Notre chroniqueur revient de Barcelone où il ne se lasse jamais d’aller admirer les œuvres d’Antonio Gaudí, l’architecte catalan auquel il a déjà consacré dans le JSS sa 209ᵉ chronique autour de la construction d’ « El Capricho », « le Caprice, » un édifice au décor fantasque destiné à un avocat habitant Comillas. Il concluait sa chronique par le procès en béatification du talentueux constructeur. Un procès de plus !


dimanche 16 novembre2 min
Écouter l'article
La Pedrera ou Casa Milà construite par Antonio Gaudí au cœur de Barcelone (Espagne). © Étienne Madranges 2025

Il est question ici de quelques conflits qui ont opposé Gaudí à la municipalité de Barcelone et qui auraient pu empêcher l’édification de chefs-d’œuvre désormais classés au patrimoine mondial par l’Unesco.

Antonio Gaudí, architecte osant défier ses contemporains, demeure dans la mémoire collective celui qui symbolise le génie sachant imposer une nouvelle vision du bâti malgré les controverses. Icône incontestée de la Catalogne, il lui a fallu affronter régulièrement la justice pour imposer sa vision de l’architecture.

Préférant les maquettes aux plans afin de refléter les trois dimensions, improvisant sans cesse, dépassant régulièrement les budgets alloués, négligeant les règlements d’urbanisme, il a bousculé les contraintes.

L’inscription au patrimoine de l’UNESCO de sept œuvres du talentueux Catalan (dont la Pedrera, le Parc Güell et la Sagrada Familia) est une consécration tardive témoignant non seulement d’un engagement esthétique mais aussi d’un combat incessant contre le carcan administratif.

La PEDRERA, un monstre qui ne respecte aucune règle

Elle est mondialement connue, tout comme la basilique de la Sagrada Familia. Appelée également la Casa Milà, la Pedrera a été construite en plein centre de Barcelone de 1906 à 1912 par Antonio Gaudí à la demande d’un député conservateur, par ailleurs entrepreneur de presse, Père Milà i Camps et de son épouse Roser Segimon, détentrice d’une grande fortune.

Très élégant et très en vue parmi les grandes familles catalanes, Père Mila i Camps est l’un des tout premiers propriétaires de voiture à Barcelone. Sa femme est une héritière.

En 1906, le couple souhaite l’édification d’un immeuble d’appartements bourgeois mais penche pour un projet avant-gardiste dans

Vous souhaitez lire la suite ?

Lisez cette article pour seulement 1 € ou abonnez-vous pour profiter de cet article en intégralité et de bien d'autres !

Partager l'article

THÉMATIQUES ASSOCIÉES


0 Commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à la Newsletter !

Recevez gratuitement un concentré d’actualité chaque semaine.